le café restaurant Meyra





Puisque c'est de là que j'écris une bonne partie de ce que j'écris quand je suis sur Istanbul, je vais vous en parler un peu...









Dans la journée, c'est calme, l'atmosphère est détendue et la musique de circonstance : souvent "jazzy", pas trop forte. On s'y sent bien. J'aime bien venir y prendre un çay le matin (enfin, quand je me lève) et lire mes mails, avant de commencer à observer les gens autour de moi, le manège de la rue ou tout simplement, papoter avec le personnel. Comme il n'y a jamais grand monde la journée, on peut y travailler tranquillement, loin de l'agitation de la ville, c'est une sorte d'oasis de paix dans le chaos stambouliote. A savourer sans modération, ce qui n'est pas le cas de certains de leurs cocktails...




Et hier soir, je suis arrivé juste à temps ! Le comptoir du bar est presque vide, même si les tables sont toutes prises. J'aime m'assoir au bar. De là, on voit tout le monde, les clients assis au bar ou à table, les barmen s'agitant autour de la préparation de leurs cocktails plus ou moins délirants, les serveurs dans la salle. Pour mieux que vous compreniez, il faut que je vous décrive le lieu.

Une grande salle, très haute de plafond, ce qui augmente encore l'impression d'espace. Le bar est situé dans la deuxième moitié de la pièce, en forme de U fermé, laissant assez de place sur sa droite pour une rangée de tables et sur sa gauche, suffisamment d'espace pour être vraiment à l'aise sur les hauts tabourets de bar qui courent tout autour, sans être coincé contre le mur. Je m'assieds de préférence vers le coin à gauche, embrassant ainsi du regard toute la salle, à côté du caissier. Je peux papoter avec lui, observer les allées et venues des garçons de salle de la cuisine vers leurs tables, surprendre leurs commentaires quand ils viennent demander les additions ou faire leur pause cigarette.






En été, les grandes baies vitrées s'ouvrent complètement, des tables sont disposées sur le trottoir. On peut alors profiter de la brise qui circule et de la douceur de la nuit.







Le soir, l'ambiance est tout à fait différente : le volume de la musique augmente, devient plus entraînante, mais pas avant 22h, ce qui laisse le temps de savourer son repas entre amis sans avoir besoin de hurler pour se faire entendre. En général, c'est plein tous les soirs et tout le monde se connaît. On a vraiment l'impression d'être en famille.




Et hier soir, donc, alors que je venais de commander ma vodka martini, une troupe a littéralement envahi le café restaurant. 30 personnes qui d'un coup d'un seul ont pris le bar d'assaut, se déployant tout autour, tel les tentacules d'une pieuvre géante.




Le volume a pris des proportions quelque peu exagéré et alors que tout le monde était cool, les clients servis en train de savourer leurs cocktails ou leurs plats, ce fut l'affolement général parmi barmen et serveurs. Les commandes ont fusées de tous les côtés en même temps et le pauvre Ozan, seul barman à ce moment là, s'est agité furieusement pour arriver à soutenir la cadence. Même les habitués se regardaient sans comprendre, se demandant qui pouvaient bien être ces hurluberlus surgis de nulle part.

Heureusement pour nous, 30 minutes chrono plus tard, la pieuvre a retiré ses tentacules, le pourtour du bar s'est vidé et nous avons pu reprendre notre rythme et notre volume sonore habituel. Peu après, j'apprenais que cette troupe turbulente était un groupe de publicitaires en goguette qui toute la nuit irait de bar en bar pour ... se détendre ?


Juste un petit mot encore,avant de rentrer chez moi, pour vous présenter l'artiste du bar : Serkan, à qui l'on doit toutes ses "têtes" à la craie sur le mur (vous pouvez aussi dessiner, personne ne s'en offusquera, au contraire !).

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